Il y a du nouveau sur Safer Kids Online ! Retrouvez désormais des interviews de personnalités inspirantes, d’influenceurs famille pour parler enfants, fun, éducation et bien sûr pro-tec-tion ! L’éveil digital s'inscrit désormais dès la plus tendre enfance dans l’apprentissage des petits (et des plus grands) et il ne tient qu’à nous de le rendre ludique et pérenne.
L’univers connecté est comme la vie “réelle” et contient des dangers mais aussi de nombreux avantages et bénéfices ! Alors ensemble, apprenons les bons gestes et surtout découvrons ceux de nos invités ! Pour cette édition, nous retrouvons Samuel Clot qui va nous parler de sa vie de papa, de temps hors ligne en famille, de jeux vidéo et surtout : de bienveillance !
Bonjour Samuel, peux-tu te présenter ?
Bonjour à tous les lecteurs de SAFER KIDS ONLINE, je m’appelle Samuel, j’ai 26 ans et je suis créateur de contenu sur les réseaux sociaux / père au foyer / auteur, en somme, j’ai pas mal de casquettes. J’ai un fils de 5 ans qui s’appelle Gaspard.
Quel est ton rapport au monde connecté et comment allies-tu ta vie “hors ligne” et en ligne ?
De par mon travail, je passe énormément de temps sur les réseaux sociaux. On pourrait même dire que c’est mon lieu de travail, même si je développe de plus en plus d'activités hors ligne. Je suis un peu geek sur les bords donc je regarde beaucoup de films et séries et je joue aussi aux jeux vidéo (quand j'ai finalement du temps devant moi).
J’ai évidemment un temps d’écran un peu plus élevé que la moyenne à mon avis, mais c’est en grande partie dû à mon travail. Néanmoins, je me suis quand même donné quelques règles comme attendre 30 à 45 minutes après le réveil avant de regarder mon téléphone et idem le soir : j’arrête les écrans 30 à 45 minutes avant de me coucher. Je suis très soucieux de ma vie privée et donc je fais aussi très attention aux sites sur lesquels je navigue, par exemple.
As-tu un “péché” mignon dans le domaine du digital dont tu ne parviens pas à te détacher ?
A mon avis c’est la PS4 : je joue à Warzone avec mon meilleur pote le soir et c’est vrai que c’est un petit péché mignon.
Comment ton enfant perçoit-il le monde connecté ? Qu’est-ce qui l'attire le plus là-dedans ?
Alors pour l’instant Gaspard, ce qui l’intéresse, ce sont les dessins animés et un ou deux jeux comme Adibou ou Dinopédia (sur les dinosaures). Après quand il est avec moi ou sa maman, nous avons recours aussi à Internet pour nous renseigner. C’est un fan de dinosaure donc parfois on cherche des documents, des podcasts ou d’autres ressources sur le sujet.
Quels défis rencontres-tu ? Notamment sur le temps d’écran, les réseaux sociaux, etc ?
Gérer le temps d’écran d’un enfant c’est une grande difficulté et c’est la source de beaucoup de conflits entre parents et enfants. À mon sens, l’idée c’est de responsabiliser l’enfant et de l’aider à développer un rapport sain aux écrans. Par exemple, dès que Gaspard a commencé à regarder les dessins animés, nous avons établi quelques règles (qui ne sont jamais imposées sans discussion et bienveillance), dont notamment :
- Pas d’écran les jours d’école
- Le mercredi / week end et vacances on peut regarder un peu de dessins animés mais à ces seules conditions : jamais à table, ni avant d’aller dormir et pas avant 10h le matin.
- Au-delà de ça, il y a aussi l’idée que pour lui les dessins animés sont un divertissement parmi d’autres. Je ne veux pas que ça devienne une échappatoire ou la seule chose amusante qu’il ait dans son quotidien. Cela nous pousse à lui proposer des activités et sorties ou simplement des moments tous les deux ou tous les trois.
Peux-tu nous donner des astuces pour déconnecter en famille ?
Chez nous, nous avons établi la règle suivante : pas d’écrans (téléphones compris) pendant les repas. C’est déjà super pour passer un vrai moment de déconnexion en famille.
Les jours sans école, on essaye de faire au moins une sortie, même si c’est une petite promenade dans le voisinage, déjà pour prendre l’air et s’occuper mais aussi parce que c’est important de passer du temps de qualité avec nos enfants sans écran.
Comment envisages-tu l’apprentissage de ton enfant dans le monde digital ?
Pour l’instant il est un peu petit donc ils n’en parlent pas à l’école. Il sait qu’il ne peut pas regarder les dessins animés ou jouer sur l’iPad sans nous demander, en revanche il l’utilise beaucoup pour mettre de la musique, et ça c’est quand il veut. Il y a une autre règle : s’il veut commencer un nouveau dessin animé, il doit nous demander avant pour qu’on puisse vérifier ensemble que le contenu est adapté pour lui.
Quels conseils donnerais-tu aux parents qui vont te lire ?
Mon premier conseil évidemment, j’en parle tous les jours sur les réseaux : la bienveillance ! Soyons bienveillants envers nos enfants mais aussi envers nous-mêmes. Il ne faut pas chercher à être parfait, simplement faire de son mieux pour aider nos enfants à grandir, le tout sans violence et avec amour.
A titre personnel et/ou professionnel : utilises-tu une solution de sécurité et une technologie de contrôle parental ? Ces protections te semblent-elles accessoires ou nécessaires ?
Pour l’instant je n’utilise pas de solution de contrôle parental autre que le code de l’Ipad de Gaspard qui le bloque mais c’est clairement quelque chose que j’envisage pour plus tard. Ça me parait essentiel avant un certain âge de pouvoir bloquer les sites qui peuvent apparaitre sans autorisation, et qui véhiculent des images violentes. Cela me semble aussi indispensable dans l’optique de bloquer des sites ou applis sur lesquels des enfants peuvent entrer en contact avec d’autres personnes.
Pour finir, ESET a à cœur de valoriser le progrès et l’évolution positive. Pour cette raison, nous aimerions savoir quel progrès aimerais-tu voir apparaître, se généraliser ou se concrétiser ?
Le premier des progrès dans notre société serait la fin de la violence envers les enfants. Je suis très engagé sur les sujets de maltraitance et de violences faites aux enfants. Aujourd’hui la France a clairement un train de retard sur ce sujet et j’espère de tout cœur que je verrai de mon vivant une évolution dans les mentalités, dans les actes et dans la politique nationale sur le traitement des enfants.
Aujourd’hui une fessée, une gifle, une insulte ou une menace de violence sont encore considérés par beaucoup comme de l’éducation alors que les différents cadres législatifs européens et même Français ont beaucoup évolué là-dessus ! Il faut plus de pédagogie et d’éducation des parents et futurs parents afin que ce rapport dominant/dominé dans l’éducation disparaisse au profit d’une éducation non violente.