Portrait d’influenceur : TOKYOBANHBAO

L’univers connecté est comme la vie “réelle” et contient des dangers mais aussi de nombreux avantages et bénéfices ! Alors ensemble, apprenons les bons gestes et surtout découvrons ceux de nos invités ! Pour cette édition, nous retrouvons Tokyobanhbao, influenceuse iconique depuis 2007 et illustratrice, qui va nous parler de son métier autour de l’influence et de l’importance de garder une certaine indépendance, de temps d’écran, d’intelligence artificielle et aussi de protection numérique ! Vous découvrirez d'ailleurs son brillant travail prochainement sur nos réseaux sociaux car elle nous fait l'honneur de collaborer avec ESET et SAFER KIDS ONLINE ! 

Bonjour Tokyobanhbao, peux-tu te présenter ?
Je suis Tokyobanhbao, j’ai 43 ans, je suis illustratrice, présente sur les réseaux depuis 16 ans grâce à mon blog (tokyobanhbao.com) ouvert en 2007 et plus active désormais sur Instagram @tokyobanhbao 

Quel est ton rapport au monde connecté et comment allies-tu ta vie “hors ligne” et en ligne ? 
Je suis quelqu’un de connecté par intermittence : assez active sur mon smartphone durant la semaine mais un peu moins le week-end et il m’arrive de temps en temps de déconnecter totalement. Pour le temps d’écran, lorsque je sens que le plaisir d’être sur les réseaux est moins important, que ma consommation devient passive et que j’y trouve moins d’intérêt (inspiration ou information), j’essaye de me déconnecter.

Je poste aussi toujours en différé, ce qui me permet de profiter de ce que je suis en train de vivre et le retranscrire plus tard : j’ai ainsi l’impression de faire durer le plaisir (dans le cas d’un voyage par exemple).

As-tu un “pêché” mignon dans le domaine du digital dont tu ne parviens pas à te détacher ? 
J’adore rédiger des stories Instagram (je peux passer des heures à les construire, tel un roman photo, juste pour le plaisir !) ou échanger avec mes abonné.e.s sur des thématiques diverses comme les films / nourriture/ expo. Mon moteur sur internet, c’est ce côté « scrapbooking », blogging et interactivité/échange qui me plaît depuis le début. Je ne sais pas si c’est un péché mais c’est en tous cas très chronophage.

As-tu des enfants dans ton entourage et comment perçoivent-ils le monde connecté ? Qu’est-ce qui les attire le plus là-dedans ? 
Je constate que les plus jeunes que je connais (autour de 8-10 ans) sont assez peu connectés mais mes ami.e.s  ont un œil sur le temps d’écran de leurs enfants grâce à des logiciels installés sur leurs téléphones portables.

Les ados de mon entourage sont clairement plus happés par les réseaux sociaux mais moi-même baignant dans cet univers, je crois que je suis autant accro qu’eux : j’essaye quand même d’ouvrir la discussion pour savoir ce qui les intéresse vraiment dessus, s'ils sont passifs ou plutôt actifs dans leur consommation mais c’est plus par curiosité que pour donner des leçons ! 

En général, ils ne me prennent pas (encore😜) pour la vieille reac’ de service et de toutes manières, je crois qu’ils ont une relation plutôt saine avec les réseaux et ont principalement des comptes privés.

L’influence fait beaucoup parler d’elle, en bien, et parfois en moins bien. Quel est ton rôle en tant qu’influenceuse et quelle est ta vision de l’influence aujourd'hui ? As-tu une éthique particulière vis-à-vis de ta communauté mais aussi de toi-même ?
Depuis 2007, j’ai vu une évolution dans ma manière de considérer l’influence : au départ, mon blog/Instagram abordait principalement la thématique mode et ne servait presque que de guide d’achat, ce qui m’a dérangé par la suite puisqu’à un moment, ma manière de consommer a changé suite à une prise de conscience écologique/éthique. J’ai donc, par choix et par souci de cohérence avec mes convictions, ralenti mon activité d’influence.  

Je dirais que ce qui est parfois regrettable dans l’influence, c’est d’en arriver à négliger une certaine authenticité. Et pour être authentique, il faut souvent devoir refuser des projets qui ne nous ressemblent pas. C’est donc un équilibre qu’il n’est pas aisé de maîtriser mais apporte une grande liberté, qui est pour moi primordiale.

L’influence est souvent perçue comme un métier de rêve. Mais comme chaque métier, il a aussi ses contraintes et ses difficultés. Quelles sont les problématiques liées à cette profession selon toi ? 
Ce métier a une partie très satisfaisante car il permet souvent d’accomplir ses rêves à divers niveaux, mais est aussi difficile car il mélange la partie personnelle à la partie professionnelle. Il est donc difficile de prendre du recul ou de déconnecter puisque c’est un peu sa propre personne qui devient un « produit » que les gens consomment. 

La contrainte est d’arriver à prendre une certaine distance dans un milieu où virtuel et réel sont intimement liés.

Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui voudraient faire de l’influence leur métier ? 
Ne pas faire de l’influence son unique métier et multiplier les activités et compétences, si possible. Pour garder un détachement (financier et affectif) vis à vis des réseaux et conserver plus facilement une authenticité et une indépendance. 

A titre personnel et/ou professionnel : utilises-tu une solution de sécurité et une technologie de contrôle parental ? Ces protections te semblent-elles accessoires ou nécessaires ? 
Je n’en utilise pas du tout ! Et c’est bien pourquoi le fait de collaborer avec ESET va m’apprendre plein de choses ! Il est nécessaire de se sensibiliser à ces protections en ligne pour pouvoir aborder les nouvelles technologies avec sérénité 

Pour finir, ESET a à cœur de valoriser le progrès et l’évolution positive. Pour cette raison, nous aimerions savoir quel progrès aimerais-tu voir apparaître, se généraliser ou se concrétiser ?  
J’aimerais que l’intelligence artificielle que l’on voit fleurir dans tous les domaines soit utilisée à bon escient et non au détriment de l’humain.

Le vrai progrès selon moi, c’est d’arriver à prioriser l’humain et à le faire évoluer de la manière la plus épanouissante qui soit. La technologie doit être une alliée mais ne pas nous aliéner… Bref, encore une fois c’est une question d’équilibre et de modération !
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