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5 conseils pour combattre le “FOMO” 

| 04 Jan 2023
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Votre enfant regarde fixement son smartphone et continue de scroller indéfiniment ? Il ne semble même pas vraiment y prendre plaisir. En fait, son visage exprime presque du mécontentement. Vous essayez d’engager le dialogue avec lui, mais il n’est pas capable de détacher ses yeux de l’écran. Connaissez-vous la raison d’un tel comportement ? Votre enfant souffre peut-être de la peur de manquer quelque chose (appelée le syndrome FOMO en anglais pour Fear Of Missing Out).

Internet peut nous aider dans les domaines du divertissement, de l’éducation, de la communication, de la créativité et bien plus encore. Mais parfois, les émotions que nous ressentons en ligne sont loin d’être agréables : envie, anxiété, voire mépris de soi. La peur de manquer quelque chose est un cycle sans fin : passer du temps sur les réseaux sociaux nous fait paniquer en nous faisant croire que nous passons à côté de la vie, mais lorsque nous posons notre téléphone, nous craignons que le monde en ligne évolue trop vite pour que nous puissions le rattraper plus tard. Les sentiments désagréables évoqués par la peur de manquer quelque chose touchent aussi bien les adultes que les enfants, et sont souvent évocateurs d’un manque de confiance et même d’une certaine forme de frustration dans notre vie. Savez-vous comment lutter contre ce problème ? Voici quelques conseils à appliquer en famille !

1) Renforcez la confiance de votre enfant

Lorsqu’un enfant observe ses amis en ligne, il peut se sentir exclu des activités divertissantes auxquelles ses camarades se livrent. Le fait de suivre certains influenceurs peut également impacter votre enfant en lui laissant penser qu’il lui faudrait plus d’argent ou de biens matériels pour être accompli. Ces émotions peuvent découler de la vision générale que l’enfant a de lui-même et de sa vie. Comment combattre un tel état d’esprit et ce manque d'estime ?

Épaulez votre enfant en l’aidant à développer sa confiance en lui, laissez-le choisir ses centres d’intérêt et encouragez-le à rejoindre des groupes d’activités de loisirs. Les enfants peuvent alors s’engager dans une communication en face à face avec leurs amis et surmonter la peur d’être mis à l’écart.  

Inciter les jeunes générations à se concentrer sur le processus plutôt que sur les résultats peut également les aider à renforcer leur estime d’eux-mêmes. Ils peuvent par exemple aimer l’art mais ne pas aimer les résultats de leur créations artistiques : rassurez-les et essayez de leur expliquer que ce qui compte le plus réside dans l’activité en elle-même. Cela peut les aider à apprécier le processus et valoriser les petits moments de joie qui ne sont souvent pas visibles dans les feeds de réseaux sociaux.

2) Réhabilitez leur vision de la « normalité »

Lorsque nous ne voyons que le “meilleur” de la vie des autres en ligne, notre perception de la normalité peut changer. Notre existence quotidienne peut nous sembler ennuyeuse et terne. Même en tant qu’adultes, nous devons souvent nous rappeler que les moments capturés en ligne ne sont que des morceaux choisis d’une réalité plus nuancée, beaucoup plus complexe, dans laquelle tout n’est pas parfait ni même glamour, et ponctuée d’épisodes parfois plus difficiles ou ordinaires.  

Pour les enfants qui passent beaucoup de temps en ligne, ce concept peut être encore plus difficile à appréhender. Comment pouvons-nous rappeler à nos enfants et à nous-mêmes la nature ambivalente des réseaux sociaux ? Voici une expérience qui pourrait vous aider :  

Avec vos enfants, utilisez vos téléphones pour documenter votre vie pendant une période donnée (cela peut être un jour, une semaine ou même un mois). Après cela, réunissez-vous et discutez des photos que vous avez prises. Pourquoi les avez-vous prises ? Étiez-vous vraiment heureux dans ces moments-là ? Comparez vos photos d’apparence heureuse avec la réalité et discutez de ce qui s’est passé en coulisses.  

Les photos reflètent-elles vraiment les émotions que vous avez ressenties ? Y avait-il des moments mémorables que vous n’avez pas photographiés ? L’objectif de l’expérience est de rappeler aux enfants que si les photos sont un excellent moyen de se souvenir de certains éléments de sa vie, elles ne peuvent pas capturer la réalité dans son ensemble.

3) Faites des réseaux sociaux un espace positif

Certains pensent que pour lutter contre la peur de manquer quelque chose, il faut quitter les réseaux sociaux, mais une décision aussi radicale n’est pas forcément nécessaire. Abandonner sa vie en ligne peut être irréaliste, voire déraisonnable. Nos enfants devraient plutôt se concentrer sur l’aspect qu’ils peuvent assez facilement influencer, à savoir le contenu qu’ils consomment. Le monde en ligne dans lequel ils entrent via leurs réseaux dépend largement de leurs propres choix.  

Par conséquent, si les réseaux sociaux les rendent malheureux, ils ne doivent pas se contenter de baisser les bras et d’accepter leurs émotions négatives : ils peuvent agir. Demandez à votre enfant s’il y a quelque chose en ligne qui le met mal à l’aise. Vous pouvez tous deux parcourir vos profils et parler de la façon dont certaines des personnes que vous suivez vous affectent. Cela peut aider l’enfant à comprendre ses émotions. Nombre d'entre eux peuvent ressentir une peur de manquer quelque chose, mais ils n’en sont pas conscients car ils ne savent pas comment mettre des mots sur leurs émotions.  

Lorsque vous partagez vos propres expériences, vous lui montrez que le problème peut aussi toucher les adultes, mais également permettre un dialogue. Si vous ou votre enfant suivez quelqu’un qui évoque des émotions désagréables, comme la colère, la tristesse ou le sentiment d’être exclu, discutez des possibilités d’éliminer ces influences.  

Vous pouvez soit cesser de suivre les comptes, soit les mettre en sourdine, auquel cas la personne en question ne sera même pas au courant de vos actions. Insistez sur le fait que, même si certains comptes peuvent susciter des sentiments négatifs, il est toujours préférable de ne pas suivre ces profils plutôt que d’écrire des commentaires haineux ou négatifs sur leurs publications

4) Adonnez-vous à des activités sans téléphone 

Les téléphones ne sont pas nos ennemis, mais de temps en temps, les mettre de côté peut nous aider à exister dans le moment présent. Trouvez une activité que votre enfant apprécie, éteignez vos téléphones et profitez simplement de ce moment ensemble. Dans l’idéal, faites participer votre enfant à la préparation et laissez-le présenter certaines de ses idées sur la façon de passer votre temps ensemble. Comme l’explique la psychologue Jarmila Tomková : « Les enfants qui sont les créateurs ou les co-créateurs d’une activité sont beaucoup plus motivés et impliqués. Le fait d’être un co-créateur contribue également à leur sentiment de compétence et d’autonomie, ce qui peut renforcer leur estime et donc contribuer à prévenir ou éliminer le risque de déclencher cette peur de manquer quelque chose. » Vous pouvez faire une randonnée ou du sport, visiter un musée ou jouer à des jeux de société. Pendant l’activité, discutez de cette expérience. Votre enfant aime-t-il cette activité ? Si ce n’est pas le cas, que peut-on faire différemment ?  

Ces moments sont également parfaits pour développer l’attention. Faites le point avec vos sens : Qu’est-ce que vous voyez ? Que sentez-vous ? Pouvez-vous citer cinq choses que vous pouvez toucher en ce moment ? Vous pouvez inclure un jeu au cours duquel chacun d’entre vous essaiera de deviner ce que vous touchez tout en gardant les yeux fermés. Parler de ses sentiments et pratiquer la pleine conscience peut aider à vivre activement la réalité hors ligne. Enfin, ne vous concentrez pas uniquement sur des activités familiales.  

Vous pouvez également organiser un événement au cours duquel votre enfant pourra rencontrer ses amis et avoir le sentiment d’être inclus. Certains parents ont tendance à ramener leurs enfants à la maison immédiatement après les cours, ce qui peut limiter le temps qu’ils partagent avec leurs camarades, et renforcer leur sentiment d’isolement et de solitude. Les activités en communauté peuvent aider directement votre enfant à prévenir ou surmonter la peur de manquer quelque chose.

5) Apprenez à votre enfant à prendre soin de lui

Un enfant qui regarde les vies d'apparence parfaites présentées en ligne peut facilement oublier son propre bonheur. Travailler sur la gratitude peut les aider à reconsidérer leur perception d’eux-mêmes et apprécier un peu plus leur réalité. Comment pouvez-vous inciter votre enfant à faire preuve de gratitude ? Chaque soir, vous pouvez discuter des choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant ce jour-là, qu’il s’agisse de grandes réalisations ou de simples réalités (comme une belle promenade avec le chien ou un après-midi ensoleillé). Vous pouvez également encourager votre enfant à écrire un journal dans lequel il note les moments forts de chaque journée.  

Les enfants plus âgés peuvent le faire seuls, tandis que les plus jeunes apprécieront de créer un journal avec leurs parents ou leurs frères et sœurs. Si votre enfant décide d’écrire son journal intime le soir, cette activité peut être un excellent outil pour éviter l’utilisation des smartphones juste avant de se coucher. Les enfants peuvent aussi, à l’occasion, créer une liste des choses qui leur ont fait ressentir des émotions négatives, qu’il s’agisse de tristesse, de peur, de nervosité, etc.

Activité familiale : aidez les jeunes enfants à faire face à leurs difficultés 

Réunissez-vous avec vos enfants et préparez quelques feuilles de papier, un stylo et une boîte ou un panier. En cercle, chaque personne prend une feuille de papier et écrit ce qui lui pose problème en ce moment. Après cela, les participants peuvent soit mettre leur feuille silencieusement dans la boîte, soit partager leurs difficultés ouvertement. Les autres devraient écouter et soutenir la personne qui parle, voire proposer des solutions possibles si on le leur demande. Les parents devraient également être impliqués, en partageant quelques problèmes simples de leur vie. Cette activité aide les familles à créer un cocon sûr, apprendre à écouter et reconnaître que tout le monde peut avoir des difficultés, mais aussi que d’autres sont là pour les aider en cas de besoin.

Lorsqu’ils dressent la liste des émotions négatives, les parents peuvent aider leurs enfants dans cette activité afin que ces derniers n’aient pas l’impression que la charge leur incombe entièrement. Idéalement, les enfants devraient également inclure les étapes qui ont suivi leurs sentiments négatifs, noter comment ils se sont comportés en réponse à la situation, et ce qui les a aidés à surmonter ces moments désagréables.  

Au bout d’un certain temps, vous pouvez parcourir la liste ensemble et voir s’il existe des schémas répétitifs. Si les déclencheurs se répètent, vous pouvez essayer de les éviter à l’avenir, et si les mécanismes d’adaptation se répètent (et qu’ils ne sont en aucun cas malsains ou nuisibles), le journal peut aider vos enfants à surmonter différents problèmes psychologiques à l’avenir, y compris la peur de manquer quelque chose.

 

 

 

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