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Prédateurs en ligne : comment réagir face à la manipulation ?

| 27 Mar 2024
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Que voyez-vous lorsque vous recevez un message d’un prédateur en ligne ? Les enfants peuvent-ils apprendre à démasquer ces abus ? Et comment devraient-ils réagir ? Apprenez à reconnaître certaines des techniques courantes employées par les prédateurs en ligne, et discutez avec votre enfant des signes d’alerte et des réactions appropriées. Utilisez cet article comme un outil de prévention et travaillez avec votre enfant pour vous assurer de la sécurité de son expérience en ligne.

1ER MESSAGE 

« Salut ! Tu es très jolie ! Comment vas-tu ? Tu t’ennuies ? Moi aussi ! Tu peux m’envoyer des photos de toi ? Tu veux parler des garçons ? Tu as déjà embrassé quelqu’un ? » 

Qu’y a-t-il de suspect dans tout cela ? 

  1. Complimenter immédiatement l’enfant 
  2. Demander des détails inappropriés 
  3. Demander des photos 

Comment votre enfant devrait-il réagir ? 

Il est courant pour les prédateurs de faire des compliments pour que l’enfant se sente spécial et valorisé. Cela ne veut pas dire que tous les compliments sont une forme de manipulation, mais votre enfant devrait certainement être prudent si les compliments apparaissent trop tôt et trop fréquemment.  

En ce qui concerne les sujets controversés, votre enfant devrait savoir qu’il est naturel d’être quelque peu intrigué, mais que le fait d’entamer ce type de conversation avec des inconnus conduit presque toujours à des scénarios risqués ou inconfortables. Encouragez votre enfant à être prudent lorsqu’il est en ligne, faire des captures d’écran lorsqu’il reçoit des messages inappropriés et mettre fin à toute conversation qui devient gênante. 

Enfin, il est toujours risqué d’envoyer des photos à des inconnus. Une fois que votre enfant a envoyé une photo de lui, il n’a plus le contrôle total de la situation. Les prédateurs peuvent utiliser les informations ou les photos sensibles pour faire pression sur l’enfant afin qu’il en envoie davantage, et le menacer de diffuser ces photos en ligne ou à ses parents.  

Encouragez votre enfant à ne pas se laisser faire et être forcé de prendre de mauvaises décisions. Donnez-lui les moyens de mettre fin à la conversation et de vous faire part de ses problèmes. Vous devez essayer de rester ouvert et d’éviter les jugements tranchés afin que votre enfant ait le sentiment qu’il peut toujours vous parler, même s’il a commis une erreur. 

Essayer de réduire les risques 

Au lieu d’interdire purement et simplement à votre enfant de faire quelque chose, et de risquer qu’il le fasse de toute façon sans jamais vous en parler, essayez une approche de réduction des risques.  

Comment faire ? 

La réduction des risques consiste à encourager votre enfant à éviter d’emprunter la voie la plus risquée. Expliquez à votre enfant qu’il existe trois niveaux de sécurité concernant l’envoi de photos. Il est beaucoup plus risqué d’envoyer une photo montrant son visage et des signes d’identification que d’envoyer une photo anonyme, sans son visage ou d’autres signes d’identification. S’il choisit la deuxième option, le prédateur potentiel n’a rien pour faire pression sur votre enfant. Mais en fin de compte, l’option la plus sûre est, bien sûr, de ne pas envoyer de photos du tout. 

2ÈME MESSAGE 

« Bonjour, tu es déjà de retour de l’école ? Je déteste l’école. Rester à la maison, c’est mieux ! Tu es seul(e) à la maison ? Maman travaille encore tard ? Alors... nous n’avons que quelques minutes pour discuter ? Profitons-en au maximum. » 

Qu’y a-t-il de suspect dans tout cela ? 

  1. Comprendre l’environnement  
  2. Connaître la situation familiale 
  3. S’assurer qu’il (le prédateur) ne soit pas détecté 

Comment votre enfant devrait-il réagir ? 

Tout d’abord, votre enfant devrait savoir que toutes les personnes qui prétendent s’identifier à sa situation, par exemple en disant « Moi aussi, je déteste l’école ! », ne sont pas nécessairement des personnes dignes de confiance. Les prédateurs peuvent établir un parallèle et des affinités comme moyen d’ouvrir la porte au dialogue et entrer dans la culture de votre enfant sans provoquer de soupçons.  

Un autre signe d’alerte est le fait qu’un inconnu pose trop de questions sur la situation familiale de votre enfant. Dites à votre enfant qu’il n’y a pas de mal à partager certaines informations, mais qu’entrer dans les détails peut entraîner des problèmes. Essayez d’utiliser des exemples concrets lorsque vous expliquez les risques. Dans le passé, par exemple, il est arrivé que des personnes utilisaient les réseaux sociaux pour évaluer la situation de différents ménages afin de les voler par la suite.  

Mais en général, le prédateur cherche à déterminer la situation pour continuer de parler à l’enfant sans se faire prendre. Lorsque votre enfant répond « Mes parents sont à la maison », quelle est la réaction de son ami ? S’il met soudainement fin à la conversation et disparaît, votre enfant devrait considérer cela comme un signal d’alarme et le signe qu’il faut mettre fin à l’amitié. 

3ÈME MESSAGE 

« J’aime vraiment parler avec toi ! Tu es sûr que tu n’as que 12 ans ? Tu es tellement mature pour ton âge ! Hé, ce sera notre petit secret ! C’est excitant, pas vrai ? » 

Qu’y a-t-il de suspect dans tout cela ? 

  1. Gonfler la maturité de l’enfant 
  2. Isoler l’enfant de ses parents 
  3. Faire en sorte que l’enfant se sente « choisi » 
  4. Encourager l’enfant à garder des secrets 

Comment votre enfant devrait-il réagir ? 

Faire remarquer à un enfant qu’il est « mature » est souvent la première étape pour aborder des sujets et des questions qui le sont tout autant. Bien que les enfants puissent considérer cela comme un grand compliment, ils devraient savoir qu’ils ne doivent pas se sentir obligés d’aborder des sujets gênants, surtout si leur ami laisse entendre qu’ils n’auraient pas l’air « mature » s’ils refusaient de poursuivre la conversation.  

Le fait de demander à un enfant de garder une conversation secrète est un autre signal d’alarme important, mais pour les enfants, les secrets sont souvent un moyen de tester ou de renforcer leurs amitiés, de sorte qu’ils peuvent ne pas considérer cette demande comme un signal d’alarme.  

S’il est acceptable de garder un petit secret, comme par exemple le coup de cœur confié par un ou une camarade de classe, pourquoi leur demanderait-on de garder toute leur amitié secrète ? Votre enfant devrait savoir qu’il n’est pas nécessaire de cacher une relation, sauf en cas d’intentions malveillantes. Faites de votre mieux pour maintenir une relation saine et ouverte avec votre enfant, afin qu’il soit moins susceptible d’avoir des secrets pour vous et de tomber dans le piège d’un prédateur qui tente de l’isoler des autres. 

4ÈME MESSAGE 

« Tes parents se chamaillent encore ? Je suis désolé. Ne t’en fait pas pour ta mère, elle est bête de toute façon. Au moins, nous pouvons nous parler. Je serai toujours là pour toi. » 

Qu’y a-t-il de suspect dans tout cela ? 

  1. Essayer de faire sentir à l’enfant qu’il (le prédateur) est le seul à le comprendre vraiment 
  2. Utiliser les conflits à la maison pour isoler l’enfant de ses parents ou d’autres personnes fiables dans sa vie 

Comment votre enfant devrait-il réagir ? 

Montrez à votre enfant à quoi devrait ressembler une relation saine, idéalement en entretenant une relation saine avec lui et en l’encourageant à nouer des amitiés avec ses pairs. Si votre enfant à des amis fiables et une famille compréhensive, avec des parents et des frères et sœurs, mais également avec des grands-parents, des oncles, des tantes et des cousins, il sera moins susceptible de laisser un prédateur l’isoler de toute personne capable de l’aider en cas de besoin. Faites également savoir à votre enfant qu’en dépit des conflits occasionnels, qui surviennent dans presque toutes les familles et même dans toutes les amitiés, vous l’aimez et qu’il peut compter sur vous

5ÈME MESSAGE 

« Tu veux une glace ? Je peux venir te chercher à l’école, si tu me dis où elle se trouve. Allez, tu es assez grande pour prendre tes propres décisions. » 

Qu’y a-t-il de suspect dans tout cela ? 

  1. Tenter de recueillir des informations sensibles sur le lieu où se trouve l’enfant 
  2. Encourager l’enfant à agir au-dessus de son âge 
  3. Organiser une rencontre secrète à l’insu de ses parents 

Comment votre enfant devrait-il réagir ? 

Parlez à votre enfant des données privées, semi-privées et publiques. Il ne devrait par exemple donner le nom de leur école qu’à des personnes en qui il a entièrement confiance.  

Qu’en est-il de la rencontre ? Il est très probable que le prédateur essaiera de rencontrer votre enfant seul. Il peut même essayer de faire croire qu’il s’agit d’un défi que votre enfant doit relever pour faire preuve de bravoure ou d’autonomie. Mais si votre enfant souhaite vraiment rencontrer son nouvel ami en ligne, il devrait toujours vous en informer et être accompagné d’une autre personne. Il peut s’agir d’un ami, d’un frère ou d’une sœur ou d’un parent, selon l’âge. Il ne devrait pas non plus se rendre dans des endroits qu’il ne connaît pas ou dans des lieux qui ont tendance à être désertés. Enfin, votre enfant devrait se rappeler qu’il n’y a rien de mal à avoir des limites et que s’il se sent mal à l’aise, il a le droit à tout moment de prendre ses distances et surtout de demander de l’aide. 

Luttons contre les violences numériques envers les mineurs. En cas de doute, ou dès lors que vous avez connaissance d’un incident dont la victime est un enfant, contactez l’association e-Enfance via leur site Internet ou par téléphone au 3018

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