“Génération Tik Tok, génération Toc Toc ?” : c’est en ces termes qu'était titrée l’étude d’IFOP en janvier 2023 sur le rapport des jeunes générations aux réseaux sociaux et à l’usage d’internet.
En effet, il y a de quoi interpeler : les conclusions de cette étude menée par le renommé institut de sondage IFOP (et commandé par la Fondation Reboot et la Fondation Jean-Jaurès) laissent penser que enfants et adolescents seraient manipulés par les informations véhiculées par les réseaux sociaux et notamment la plateforme Tik Tok.
Ainsi, selon ce sondage, on apprend que “seul un jeune sur trois (33%) estime aujourd’hui que « la science apporte à l’homme plus de bien que de mal » alors qu’ils étaient plus d’un sur deux à le penser il y a cinquante ans (55% en 1972).”
D’autres éléments troublants voire même inquiétants sont mis en exergue : le “platisme” trouve un écho auprès de 16% des sondés. Ce résultat, mis en parallèle à l’utilisation des réseaux sociaux, démontre que cette thèse serait plus répandue chez les gros utilisateurs de services de vidéos en ligne comme YouTube (21%), d’applications comme Telegram (28%) ou de TikTok comme moteur de recherche (29%).
Les domaines évoqués par l’étude sont vastes et reprennent des théories de complots bien connus de tous, dont notamment l’idée que les pyramides égyptiennes auraient été bâties par des extraterrestres, ce à quoi 19% des jeunes âgés de 18 à 24 ans croiraient, de même que pour le “Moon Hoax” (canular lunaire), qui parvient à convaincre 20% des jeunes qui estiment que « Les Américains ne sont jamais allés sur la lune ».
L’étude est longue et décortique de nombreux sujets visant à mesurer la porosité des plus jeunes aux contre-vérités scientifiques et ceci au regard de leur usage des réseaux sociaux. Ce qu’il en ressort, c’est un certain flou post-covid et un flux incontrôlable d’informations diffusées en masse sur les réseaux sociaux, qu’il semble difficile de contenir et surtout d’analyser et à remettre en question par cette tranche d’âge.
Enfin, une nuance est à apporter concernant cette étude : l’échantillon, constitué de 2 003 personnes vivant en France métropolitaine (1 061 jeunes de 11 à 17 ans et 942 jeunes de 18 à 24 ans). Les quelques profils sondés ne peuvent pas être révélateurs de l’ensemble des caractéristiques et nuances des jeunes Français et comme le souligne le YouTubeur “La Tronche en Biais” dans sa vidéo intitulée « Les jeunes sont débiles », il serait intéressant de s'interroger sur la manière dont l’IFOP recueille ces données et les interprète.
Ces sujets, nous les évoquons régulièrement sur notre site SAFER KIDS ONLINE et il est important de rappeler que le rôle de l’éducation est primordial et indispensable pour encadrer ces jeunes générations dans leur apprentissage et dans le développement de leur sens critique.
Car n’oublions pas que, nous-mêmes en tant qu’adultes et parents, sommes parfois dupés par certaines informations auxquelles nous sommes confrontés dans les médias et sur Internet. Savoir les détecter, les analyser, les questionner, demande une rigueur certaine et une sensibilisation quotidienne. Les technologies comme les réseaux sociaux constituent de formidables outils qu’il est nécessaire d’apprendre à utiliser, et non à craindre. Ils peuvent devenir un levier utile et bénéfique non seulement pour leur développement, mais également pour leur réussite future dans la vie active.
A très bientôt sur Safer Kids Online !
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TESTEZ GRATUITEMENT PENDANT 30 JOURSCe n’est pas un secret : les fausses informations, fake news et autres hoaxes pullulent sur le web et mettent parfois à mal nos connaissances et celles des plus jeunes. Comment faire pour les identifier ?
Une récente étude met en exergue l’attrait et l'essor des théories complotistes, d’une défiance vis-à-vis de la science et des autorités, ainsi qu’un intérêt exacerbé pour le paranormal sur les jeunes de 11 à 24 ans.
